![]() Père Jacques Sevin Le scout est fait pour servir et sauver son prochain Ce devoir passe avant tout le reste, fallût-il sacrifier son plaisir, sa commodité. Et il doit faire tous ces efforts pour accomplir chaque jour une Bonne Action si modeste soit-elle. Tel est le mot d'ordre, le fond même du scoutisme : servir. « Pas de jours sans un exploit qui le couronne », dit le héros de Shakespeare. Le scout n'est pas en règle avec sa loi dès qu'il peut se dire le soir qu'il a accompli quelque chose de bien, une bonne action dans sa journée. « Faire sa B.A. », c'est, par exemple, aller chercher la provision pour une voisine, indiquer la route à l'étranger et l'accompagner jusqu'à ce qu'il soit sur le bon chemin, aider un vieillard en difficulté, même enlever de la chaussée un pavé déplacé qui risque de blessé quelqu'un, cela compte. Et naturellement, défense de rien accepter, en remerciement ou un pourboire, même un trente sous ! Il n'est même pas requis que le bénéficiaire de la bonne action nous soit connu. Oh ! Evidemment ce sont là petites choses, mais peu à peu le scout s'entraîne, le pli se prend : le scout en vient à ne plus se croire autorisé à dénouer son foulard que pour compter les actions qui lui ont coûté du temps ou de la peine, et il ne se contente pas d'en faire une et puis de croiser les bras : non, à l'affût de l'occasion, toujours sur le qui-vive.
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